Acceptez un chien à son foyer est un acte fort grave. Que le chien soit acheté ou reçu en cadeau, ne change rien au problème. C'est un mariage, un mariage durable car un chien vit une douzaine d'années. Le maître doit s'entendre avec sa bête, autrement c'est le drame. En conscience, le divorce n'est pas possible et la race n'a rien à voir en l'affaire. Hélas ! Bien des gens ne comprennent pas ce point de vue. Ils abandonnent leur bête à la rue sous le moindre prétexte, à la première occasion, si elle les dérange dans un projet. Le temps des vacances est effroyable pour les chiens. D'autres tuent et tuent mal. La corde ou la noyade, le poison ou le couteau, la balle de révolver ou la bête claquée sur le mur... Telle est la manière dont est traité un ami fidèle ! Il est pourtant si simple de confier la bête au vétérinaire : il comprend bien des choses et la piqûre est seule admissible dans ce cas extrême. Tuer n'est rien. Le divorce est pis. Il en est. Malheur au chien ayant cessé de plaire à son maître. Il erre dans la maison comme une âme en peine, cherchant à se rendre invisible, à se faire tout petit, à éviter le coup de pied méchant trop souvent rageusement lancé. Sa pitance lui est chichement consentie elle lui est accordée et ce n'est pas tous les jours. Le chien souffre dans son corps et dans son esprit car il ne comprend pas l'injustice, il ne l'admet pas dans son coeur simple et sensible. Tous ces drames pourraient être évités, si au départ, le chien avait été bien choisi. Un chien, quelle que soit sa race, ou même, s'il n'en a pas du tout, possède toujours au moins les qualités de l'espèce canine et quelques défauts comme de bien entendu. Les défauts congénitaux peuvent l'emporter sur les qualités et il en est ainsi bien souvent. C'est pourquoi le chien devient un être éminemment désagréable et il cesse de plaire.
