DYSPLASIE
LA DYSPLASIE DES HANCHES N'EST PAS HÉRÉDITAIRE CHEZ LE CHIEN
Selon Marc Torel et Klaus Dieter Kammerer - un vétérinaire et un
journaliste scientifique de formation médicale - les méthodes
d'élevage et les aliments industriels actuels pour chiens ne
permettent d'obtenir aucune amélioration des taux de morbidité de
la dysplasie de la hanche parce que cette pathologie n'est pas
héréditaire et que les aliments actuels pour chiens n'évitent pas
la DH mais, bien au contraire, la favorisent. Selon ces auteurs, la
seule cause de la dysplasie de la hanche du chien est une
malnutrition.
"Une boiterie de la hanche peut avoir beaucoup de causes autres que
la dysplasie. Une luxation de la hanche peut être traumatique et ne
pas signifier dysplasie"s'insurgeait déjà le professeur Quéinnec
en 1985, qui ajoutait : "Comment justifier le développement de la
dysplasie dans presque toutes les races lourdes, au même moment
(1950-1980), par les seuls mécanismes génétiques ?".
Le Professeur Quéinnec s'est battu en vain pour empêcher que la
dysplasie coxofémorale ne soit mise au nombre des vices
rédhibitoires, le lobby des vétérinaires, qui, curieusement, a
oublié la dysplasie des coudes, qui procède pourtant des mêmes
mécanismes que la dysplasie des hanches, ne peut que se féliciter
de cette loi inique qui rend l'éleveur responsable des conditions
incontrôlables dans lesquelles le chiot effectue sa croissance,
mais autorise, en revanche, un certain nombre d'actes médicaux qui
n'engagent en rien la responsabilité du praticien, et qui
n'étonnent personne tant la formule "dysplasie" s'est vulgarisée,
au point qu'elle pallie avantageusement l'incompétence à savoir
poser un diagnostic. Il arrive ainsi que certaines boiteries dues à
un traumatisme du genou soient allègrement mises sur le compte de
la dysplasie coxofémorale.
Comment un club de race peut-il justifier la publication illégale
d'une FAUSSE LISTE de chiens cotés D après seconde lecture, alors
qu'il est matériellement impossible qu'il y ait eu de seconde
lecture, ou encore qu'un président de ce même club, se réclamant
de sa position, intervienne dans un procès concernant un chien dont
la dysplasie n'a jamais pu être démontrée, contre un de ses
adhérents éleveur?
Pour quelle raison COHÉRENTE le club de race s'est-il mis à
exiger les cotations de hanches qu'il délivre lui-même pour qu'un
chien puisse participer à un field-trial ?
Certains champions de travail anglais ont de mauvaises hanches, ce
qui ne les a pas empêché de gagner des épreuves de très haut
niveau, sans commune mesure avec ce que l'on appelle aujourd'hui
"field trial" en France, où il est permis de se demander si nos
champions de travail, sélectionnés à la base sur leurs
certificats de dysplasie, seraient à la hauteur.